Mercredi 01 Juin
La majorité des français a refusé la constitution européenne. Soit. Donc on attend. Pour l'instant, on n'a pas gagné grand chose, on est la risée de l'Europe, et on a perdu le peu de crédit engendré sur le plan international lors de l'opposition à la guerre en Irak.
Trois voies s'ouvrent alors à nous :
- L'exclusion de l'Europe. Peu probable voir impossible. Même ridiculisée, la France n'en reste pas moins un acteur majeur du vieux continent.
- La renégociation du traité. Ouais, super. Aucune chance que nos amis les libéraux fassent des concessions, et on voit pas trop comment la France pourrait être d'avantage écoutée face à ses voisins. Donc au mieux on aura la même chose, au pire, on aura un truc encore plus libéral, qui plus est, sans doute voté à l'assemblée : pas la même connerie deux fois.
- Enfin, le plus probable à mes yeux, une constitution light. Un truc de 10 pages avec des valeurs communes (droits de l'homme, hymne, bla bla). Un truc simple, mais facilement modifiable (à la majorité, pas à l'unanimité). La pilule, passera, puis le parlement (largement libéral) pourra le modifier à loisir, à grands coups de directives Bolkestein.
Alors, j'ai beau chercher loin, élaborer tous les scénarios possibles, je ne vois pas UN seul petit avantage à ce NON.
Tout ce dont j'espère c'est que ceux qui ont voté non, soi-disant pro-européens, anti-facistes, et anti-communistes, ne le regretterons jamais. Ha pas publiquement, on ne remet pas en cause son égo, mais tout seul, en leur for interieur, qu'ils ne se diront jamais : "Ha merde, si j'avais su."
Je le souhaite, mais j'en doute. Et grandement...