Mardi 28 Octobre
Samedi, journée à Belfast. Le temps n'a rien arrangé à la tristesse du lieu, mais c'est réelement une ville qui vous prend aux tripes.
A première vue, le centre n'a rien de très original, grande rue piétonne et commerciale, monuments historiques (en l'occurence la mairie), touristes et citadins qui marchent dans tous les sens.
Puis les guides touristiques nous indiquent le nord... le nord-ouest. Là où quartiers catholiques et protestants sont séparés par la "Peace Line". Grillage de 15 mètres de haut, herissé de piques et de barbelés qui ne respire malheureusement rien qui puisse faire penser à la paix. Mémoriaux, à la gloire des membres des milices de quartiers, tombés lors des combats de rues (la plupart ont entre 17 et 23 ans), fresques de propagande, de haine, ou à vertue historique. Certaines relatent des faits sanglants qui ont eu lieu quelques années plus tôt dans la rue même où elles sont érigées, sensations assez troublante de marcher ainsi au coeur de ces quartiers...
Les maisons sont tristes et angoissantes, un silence lourd stagne dans les rues, l'architecture est inexistante ou tellement archaïque qu'elle en devient effrayante. Bref, le conflit qui est heureusement en sommeil depuis quelques années, est toujours ancrés dans les murs de la ville.
Les seules notes positives, sont ces portes blindées, percant la Peace Line, restées ouvertes depuis plusieurs années...
Espérons qu'elles ne se refermeront jamais et que la bêtise humaine n'aura plus qu'à s'exprimer modérément dans cette région...
[A voir : Gallery Post-Gazette]