Samedi 15 Novembre
Une fois j'ai couché avec toi
Une fois j'ai juré, mais menti
Une fois j'suis parti sans rien dire
Une fois rentré avant minuit
Une fois j'me suis saoulé pour oublier
Une fois oublié que je buvais
Une fois j'me suis pris pour l'idole
Une fois j'ai tiré un play boy
Nananana Na Na Na
J'ai changé d'avis (x3)
Une fois papa et maman
Une fois la voisine et son amant
Une fois on m'a dit "Vas-y"
Une fois les pieds dans le tapis
Une fois je me suis teint les cheveux
Une fois "Dehors !", m'a dit mon vieux
Une fois je t'ai fait les poches
Une fois je me suis fait une moche
Nananana Na Na Na
J'ai changé d'avis (x6)
Une fois j'ai couché avec toi
Une fois j'ai juré, mais menti
Une fois j'ai dit merde à Dieu
Une fois je me lui laissé dire que...
Nananana Na Na Na
J'ai changé d'avis (x6)
Une fois j'ai couché avec toi
Jeudi 13 Novembre
8ème. C'est la 8ème fois que mes pieds foulent le sol de l'aéroport de Dublin en moins de 2 mois. Beaucoup fuient ces lieux, synonymes bien souvent de mauvais souvenirs, d'adieux traumatisants ou de retours de vacances déprimants. Le phénomène est bien entendu accentué dans un aéroport, par rapport aux gares, où les distances et l'éloignement sont souvent plus supportables.
Le paradoxe est étrange : Des moments d'intimité forts, des larmes camouflées avec peine, des sourires qui en disent longs, deux mains qui se détachent au dernier moment, accompagnées d'un dernier baiser volé au dessus d'une rambarde de sécurité. Tant d'intimité et d'émotion, au milieu d'un lieu publique et anonyme en devient presque de l'exibition. Un reality show de tous les jours.
Mon dernier trajet en date a été pour cette demoiselle, au parfais accent britisho-vaudois, venue visiter la capitale de la Guinness, sachant qu'elle n'en boira probablement pas une goutte...
Qui sera le prochain ?
Jeudi 06 Novembre
Les jours qui viennent de s'écouler ont été sans post. Pourtant le week-end dernier était riche en émotion, car comme chacun sait, il s'agissait d'Halloween, qui a certainement été d'avantage fêté ici qu'en France. Si on ajoute à ceci, le fait que 2 charmants gai-lurons lyonnais sont venus me rendre visite dans mon brouillard dublinois, on obtient des journées bien chargées.
Les photos d'Halloween seront bientôt en ligne, et elles valent certainement un post à elles toutes seules.
Mais pour l'heure, quelques mots sur l'environnement ambiant ici, qui semble décanter. Le temps de l'euphorie du dépaysement est passé, le rythme des soirées beauverie se ralenti, soulageant ainsi mon foie et mon banquier. J'en avais presque oublié que mes 14heures de cours par semaine, allaient aussi me générer d'autres heures de travail personnel.
La vie se décante mais l'important reste. Cette sensation de liberté, d'être ici à des milliers de kilomètres du lieu ou j'ai passé mes 22 dernières années. Je vis certainement ma dernière année avant une vie de con qui me tend les bras : Mon diplome sous le bras, métro boulot dodo, et nostalgie de ma vie estudiantine. Dernière année étudiante, alors pourquoi ne pas tout oublier ? Pourquoi ne pas vivre à 200km/h en se moquant de toutes les conséquences ? Vivre ici en permanence dans un état second pour ne rien regretter ? Pourquoi pas, je sens que ça vient...
Tout oublier, sauf l'essentiel... Allons-y.
Vendredi 31 Octobre
Ils sont 80. Ils ne connaissent pas. Ces hommes et ces femmes ont tous entre 15 et 49 ans. Ils habitent tous dans un pays de l'Union Européenne. Ils savent qu'ils sont favorisés par rapport à la population du reste du monde. La majorité d'entre eux, ont un travail, font des études, habitent dans une grande ville européenne : Paris, Munich, Lyon, Londres, Barcelone, Bruxelles, Dublin, etc...
Ils rient, vivent, virvoltent. Ils sont 80, et plus de la moitié d'entre eux va ignorer pendant encore de longues années ce que ce jour avait de particulier pour eux, et continuer à vivre normalement.
Ils sont 80 et aujoud'hui ils vont tous être contaminés par le virus du SIDA.
Et demain, on en prend 80 autres, et on recommence...
Pensez-y.
Mardi 28 Octobre
Samedi, journée à Belfast. Le temps n'a rien arrangé à la tristesse du lieu, mais c'est réelement une ville qui vous prend aux tripes.
A première vue, le centre n'a rien de très original, grande rue piétonne et commerciale, monuments historiques (en l'occurence la mairie), touristes et citadins qui marchent dans tous les sens.
Puis les guides touristiques nous indiquent le nord... le nord-ouest. Là où quartiers catholiques et protestants sont séparés par la "Peace Line". Grillage de 15 mètres de haut, herissé de piques et de barbelés qui ne respire malheureusement rien qui puisse faire penser à la paix. Mémoriaux, à la gloire des membres des milices de quartiers, tombés lors des combats de rues (la plupart ont entre 17 et 23 ans), fresques de propagande, de haine, ou à vertue historique. Certaines relatent des faits sanglants qui ont eu lieu quelques années plus tôt dans la rue même où elles sont érigées, sensations assez troublante de marcher ainsi au coeur de ces quartiers...
Les maisons sont tristes et angoissantes, un silence lourd stagne dans les rues, l'architecture est inexistante ou tellement archaïque qu'elle en devient effrayante. Bref, le conflit qui est heureusement en sommeil depuis quelques années, est toujours ancrés dans les murs de la ville.
Les seules notes positives, sont ces portes blindées, percant la Peace Line, restées ouvertes depuis plusieurs années...
Espérons qu'elles ne se refermeront jamais et que la bêtise humaine n'aura plus qu'à s'exprimer modérément dans cette région...
[A voir : Gallery Post-Gazette]
Dimanche 26 Octobre
Voici quelques mois que j'avais été contacté par la radio nationale Le Mouv', dans le cadre de leur émission "Le Mouv' d'Ailleurs". Ils recherchaient des étudiants expatriés pour alimenter leur chronique. Je n'étais pas encore parti, ni sûr de partir, mais je m'étais proposé, étant un auditeur assidu de cette radio, une occasion de passer de l'autre coté ne se ratait pas.
A cause de quelques problèmes de reports, de stagiaires et d'emploi du temps incompatible, j'ai cru un moment que cette interview n'allait jamais se faire. Heureusement, tout s'est confirmé cette semaine, et malgré un alèa de dernière minute (d'ailleurs entre nous, le réseau GSM ici, c'est vraiment de la merde), j'ai enfin pu avoir un journaliste au téléphone.
Arrive le moment de la surprise, car j'apprends que non seulement ils veulent m'interviewer par rapport à mon séjour ici, en Irlande, mais en plus, ils sont interressés par mon blog pour nourrir leur futur reportage sur le sujet. Ni une ni deux, j'embraye donc sur ma vision du blog et des blogueurs, les questions éthiques, les ragots, les buts, et les faiblesses du blogueur en général et des compatriotes de ma blogosphère en particulier ...
On est toujours ravi lorsqu'un tel coup de projecteur se pointe sur notre petite personne et sur nos activités. Cependant, en presque une heure d'interview, il n'en sera diffusé que quelques dizaines de secondes. Le discours en sera d'autant plus réduit. Seule l'information brute en sera extraite, plus de trace de l'argumentation, des nuances. Il est certain que ce qu'il me semble avoir dit de plus pertinent, ne le sera sans doute pas pour le journaliste, et inversement .
Néanmoins, je fais confiance à ce dernier, très sympathique et très professionnel, pour savoir tirer de toutes ses interviews (car mon petit doigt m'a dit que d'autres blogueurs, dont certains très connus, passeront à leur tour, et très bientôt à la difficile épreuve de l'interrogatoire...) une chronique riche et interressante sur l'univers des weblogs et des blogueurs.
Donc, si tout va bien, je devrais être diffusé sur le Mouv' à l'occasion de 2 chroniques : "Le Mouv' d'ailleurs" à propos de mon voyage en Irlande et de ma vie ici, et "Le Buzz du Mouv' " sur l'univers des weblogs.
Affaire à suivre donc ...
Jeudi 23 Octobre
Le pouvoir de valorisation de la séduction est immense. Nombreux sont les gens ici qui perdent leurs moyens et leurs convictions au détour d'un sourire, d'un compliment ou du fait d'un quelconque intérêt porté à leur égard.
Mais que ce jeu de la séduction est dangereux, car tout le monde a besoin d'un but en ce bas monde. Tout le monde est à la recherche d'une motivation pour rythmer ses soirées et ses journées.
Or derrière ce qu'on pourrait appeller séduction, jeu ou charme se cache en réalité d'autres sentiments beaucoup plus lourds de conséquences tels que l'orgueil, l'envie ou la jalousie.
Le mot 'jeu' est donc définitivement mal choisi, et c'est bien dommage, il serait pourtant si bénefique à certains de se laisser tenter l'espace d'une soirée, ou plus...
C'est bien connu, on se rend compte des choses qui font notre bonheur lorsque justement on ne les possède plus.
Je pensais pouvoir me passer de ces futilités de la vie, ces petits trucs qui entouraient mon quotidien... Or c'est sans doute ce genre de choses qui m'ont le plus manqué durant les semaines qui viennent de s'écouler.
Mais depuis quelques jours, les événements glissent sur moi sans m'affecter, ou plutôt j'arrive à ne prendre que le positif des situations. Le bonheur d'un instant ne tient parfois qu'à une nouvelle rencontre, une nouvelle personnalité, un regard...
Bien dans mes idées, je commence réellement à prendre mon pied ici, alors que d'autres se lassent, moi j'arrive. J'ai mis du temps, mais on ne choisi pas non plus les évenements qui rythment notre vie.
Dublin, à nous deux...
Mercredi 22 Octobre
10h12. La sonnerie aggressive de l'interphone me sort de ma concentration. Vu mon état pâteux et matinal, je n'ai pas spécialement envie que les yeux de quelqu'un se posent sur mon t-shirt publicitaire et mon caleçon baillant. Je fais mine de rien, et prie interieurement pour qu'un de mes collocs aille ouvrir.
Merde, pas une réaction dans l'appart' malgré le rappel insistant. Je me résoud à me lever, tout en réduisant l'effort au minimum, j'ouvre sans rien dire, mon anglais est particulièrement inefficace le matin. J'entrebaille la porte et retourne à mes travaux informatiques.
"Y'a quelqu'un ?"
Mon coeur double d'un seul coup sa fréquence de pulsation ... cette voix...
Je me précipite hors de ma chambre ... c'est bien elle ... elle ne dit rien, ses yeux en disent plus long. Elle sourit, un sourire gêné, mais tout aussi explicite. Tel un animal, elle aggrippe ma bouche avec la sienne et dans un même mouvement elle claque la porte du talon.
Elle me pousse contre la porte de ma chambre tout en remontant ses mains de chaque coté de ma nuque. Lorsqu'elle glisse ses doigts dans mes cheveux nous sommes déjà allongés sur ce lit où j'ai si longtemps rêvé de la retrouver...
Tout le reste n'est alors qu'effluves, parfums enivrants et regards plissés de plaisir... C'est si bon de la retrouver enfin... Plus rien n'a d'importance, à part elle...
La fin de cette histoire n'a rien d'original, reveil, emmergeance d'un rêve qui semblait pourtant si réel. Mais le manque d'originalité n'a rien d'apaisant... Elle me manque, je n'en peux plus...
Dimanche 19 Octobre
Il y a quelques mois, dans un contexte particulier, France Info traitait pour la première fois des weblogs.
C'est au tour du Mouv' de s'y mettre, dans une chronique que j'ai trouvé juste et actuelle.
Sont cités (par ordre d'apparition) :
mediaTIC - http://mediatic.blogspot.com/
Tropique du cancre - http://tropiqueducancre.free.fr/
Neokraft - http://www.neokraft.net/blog/
Journal Infime - http://www.journalinfime.com/
Le Meilleur du Peer - http://mr.peer.tribalix.com/blog/
Trying to find Myself - http://t2fm.net/
Cette fois çi, c'est donc sûr, Nacara et Bingirl sont has been...
[edit : A la demande générale (et surtout de eve), les logos utilisés pour leur mozaïque proviennent (de gauche à droite et de haut en bas) des blogs suivants : ]
Biolog - http://biolog.atlocalhost.net/
Chips & Cosmophysique - http://cosmochips.free.fr/
Le Meilleur Du Peer - http://mr.peer.tribalix.com/blog/
Naughty Bytes - http://www.emmanuelle.net/
Temps-Présence - http://www.nacara.net/
Blogger - http://www.blogger.com/
Weblogues - http://www.weblogues.com/
mediaTIC - http://mediatic.blogspot.com/
Geradon - http://www.geradon.be/
Merci aux gens d'echoes pour m'avoir aidé à retrouver les propriétaires.